Créole… se disant libre & jouant du violon…

Conception du spectacle et direction musicale : Patrick Blanc

 

Il est frappant que deux des orchestres les plus en vogue à Paris à l’époque révolutionnaire aient réservé une place éminente à des violonistes métis : le Chevalier de Saint George, qui a passé son enfance à La Guadeloupe et à Saint Domingue, dirige à partir de 1763 le Concert des Amateurs fondé par Gossec ; Louis Julien Clarchies, natif de Curaçao, dirige l’orchestre de danse qui va imposer pour tout le XIXe siècle les figures du quadrille à la française.

 

Des figures de métis, ou d’esclaves noirs se retrouvent tout naturellement dans L’Opéra Comique à cette époque. La Belle Esclave d’André Philidor ou La Caravane du Caire d’André Ernest Modeste Grétry placent les protagonistes dans un atmosphère plutôt teintée d’exotisme. Le Code Noir d’Antoine-Louis Clapisson a une visée plus politique, et constitue le seul ouvrage lyrique à notre connaissance que l’on peut qualifier d’anti-esclavagiste.

 

La parodie en créole du Devin de Village de Jean-Jacques Rousseau, créée en 1758 à Saint Domingue, atteste de la réactivité de la programmation lyrique aux Antilles au XVIIIe siècle, l’ouvrage original datant de 1752.

 

Soprano : Emilie André

Flûte et flageolet : Patrick Blanc

Violon : Philippe Couvert

Harpe : Françoise Johannel

Violoncelle : Dominique Dujardin

Textes dits par Mariann Mathéus

Œuvres de François Philidor, Jean-Jacques Rousseau, Julien Clarchies, Chevalier de St George, Louis-Antoine Clapisson…

 

 

Chevalier de Saint-George

Louis Julien Clarchies, dit Julien

André Philidor, La belle Esclave, 1763

André Ernest Modeste Grétry : La Caravane du Caire, 1783

Airs pour soprano et ensemble

 

Chevalier de Saint-George

Symphonie concertante n° 2, en sol majeur, pour 2 violini principale, arrangée pour violon et flûte

 

Jean-Jacques Rousseau,

Clément / Rousseau,

Antoine-Louis Clapisson,